L’utilisation croissante des ressources informatiques, associée à la digitalisation accrue des processus, constitue une nécessité pour les entreprises d’aujourd’hui. C’est même l’une des conditions incontournables si elles souhaitent s’imposer sur un marché de plus en plus concurrentiel. La virtualisation des ressources et le recours au cloud comme support du travail à distance devaient à l’origine permettre de limiter l’impact environnemental du développement économique. En d’autres termes, le tout numérique apparaissait comme la solution rêvée au réchauffement climatique.
Il est vrai que le travail à distance permet de limiter l’impact des déplacements et donc la production de CO2. Mais la transformation numérique n’est pas la panacée, et c’est pourquoi la notion de Green IT gagne du terrain. La digitalisation des processus entraîne en effet une hausse considérable de la consommation d’énergie, sans compter l’impact environnemental lié à l’obsolescence rapide des équipements. Mais qu’est-ce que le Green IT ou informatique durable ? Quelle est la place de la législation dans ce contexte et comment les entreprises peuvent-elles se former en prévision des prochaines échéances ?
Le Green IT : qu’est-ce que c’est ?
Le concept, comme son nom l’indique, est anglo-saxon. Le Green IT fait ses premiers pas dans les années 1990, avec le label EnergyStar de l’agence américaine pour la protection de l’environnement, l’EPA. Il s’agissait alors de distinguer les équipements informatiques économes en énergie par un label, mais les consommateurs étaient encore peu sensibilisés à ce type de problématique.
En France, c’est désormais chose faite, du moins en théorie (dans l’Hexagone, on parle d’informatique durable ou de sobriété numérique). En théorie, disons-nous, car dans la pratique, les entreprises et les acteurs du monde économique en général ont encore du chemin à faire pour savoir comment combiner révolution numérique et utilisation éco responsable des technologies de l’information et de la communication. Il n’est évidemment pas question que de rationaliser l’utilisation des équipements informatiques, mais aussi de veiller au recyclage plutôt qu’à l’élimination pure et simple.
Le Green IT ou l’informatique verte est le concept qui consiste à maîtriser la demande énergétique croissante des appareils numériques en mettant l’accent sur des solutions respectueuses de l’environnement et économes en énergie, pour atteindre des performances similaires s’appuyant sur la sobriété numérique. En tant que spécialiste de l’accompagnement au changement dans les entreprises, ViaAduc dispose d’une offre pour accompagner les entreprises dans leurs démarches de Green IT et dispense également un ensemble de formations pour aider les acteurs économiques à mettre en œuvre une informatique durable.
Le Green IT pour accompagner le changement économique et sociétal
Le Green IT a vu le jour dans un contexte de tension entre l’augmentation de la digitalisation et l’aspiration au développement durable. Comment concilier respect de la nature et numérique ? C’est l’enjeu majeur de l’informatique durable. Il s’agit de rendre les technologies de l’information plus respectueuses de l’environnement. L’idée fondamentale est d’utiliser les ressources nécessaires à la digitalisation des processus de la manière la plus efficace possible en gardant à l’esprit que l’augmentation du nombre d’équipements dans le secteur informatique conduit à la consommation d’une grande partie des ressources mondiales.
Le Green IT est né du constat que si la tendance actuelle ne s’inverse pas, ce qui paraît difficile à concevoir, le numérique pourrait bien constituer à terme l’une des principales menaces pour le climat. Bien sûr, l’utilisation accrue des technologies numériques n’a pas que des aspects négatifs. Les solutions digitales contribuent aussi au développement de solutions bénéfiques à l’environnement. Ainsi, le stockage de données en ligne et leur transmission numérique permettent de réduire considérablement les déchets et d’économiser du papier. À l’avenir, les réseaux électriques seront vraisemblablement alimentés par davantage d’énergie issue de sources renouvelables. Mais pour atteindre dès à présent un équilibre énergétique respectueux de la planète, les mesures de sobriété numérique sont incontournables.
Le Green IT ne concerne d’ailleurs pas seulement la consommation d’énergie, mais tous les aspects de la durabilité qui sont affectés par le cycle de vie complet des appareils électroniques. Les équipements, les piles, les batteries rechargeables, etc., contiennent souvent des matières premières qui peuvent être dangereuses pour la nature si elles ne sont pas éliminées correctement. Elles peuvent aussi être rares et précieuses. Les processus de fabrication et le recyclage jouent donc un rôle aussi important que la quantité d’énergie utilisée pendant le fonctionnement.
Se former à l’informatique durable : une nécessité pour les entreprises
Il existe d’excellentes raisons pour les entreprises de former les collaborateurs à l’informatique durable. Ainsi, en janvier dernier, le Sénat a adopté la proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique. A terme, les entreprises seront donc largement incitées, voire contraintes, à adopter une approche plus écologique de leurs processus informatiques.
Les enjeux sont aussi tout simplement économiques, car l’énergie coûte de plus en plus cher. Pour produire à moindre coût et en retirer un avantage concurrentiel, la pratique du Green IT semble la solution. L’informatique durable participe à asseoir l’image de marque de l’entreprise. Elle est aujourd’hui incontournable dans plusieurs processus de certification, comme ISO 26000 ou ISO 14001. C’est pourquoi ViaAduc a introduit des formations certifiantes de management environnemental et de responsabilité sociétale dans ses cursus. Ces formations spécifiques sont venues compléter nos cursus introductifs, destinés à la sensibilisation au Green IT.
Actuellement, la transition vers l’informatique durable est malheureusement assez lente, car l’évolution vers les infrastructures informatiques plus efficaces entraîne des coûts non négligeables pour les entreprises. Pourtant, certaines mesures peuvent d’ores et déjà être mises en œuvre. Lors du renouvellement du parc informatique, il est important de choisir des équipements économes. De même, plutôt que de jeter d’anciens ordinateurs, qui manquent de puissance, il est possible de les transformer en clients légers. Il est en tout état de cause indispensable de sensibiliser les utilisateurs aux problématiques du Green IT, de sorte que les appareils qui ne sont pas utilisés soient éteints ou mis en veille. Ces processus peuvent d’ailleurs être automatisés. En outre, il existe des concepts énergétiques innovants, comme l’utilisation de la chaleur résiduelle des grands centres de données pour chauffer les bâtiments voisins.
Pour faciliter la transition écologique dans le secteur du numérique, la formation est en tout cas incontournable.
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